Jeanne d’Arc au Cinéma

 

Le cinéma est un art neuf, remontant à 1897, qui a très tôt présenté l’histoire de Jeanne d’Arc. Il est au départ contraint pas la technique : des films une durée d’une minute, en noir et blanc (toutefois souvent colorisés à la main) muets, sans acteur et sans scénario. Progressivement, on adapte des pièces de théâtre ou des opéras, avant que l’invention du scénariste permette de présenter des histoires originales. Les premiers acteurs sont souvent des chanteurs d’opéra, à la gestuelle plus parlante que celle des acteurs de théâtre. Enfin, l’évolution technique permet l’apparition de films plus longs, parlants, en couleurs, avec des effets spéciaux.

 

Mais fondamentalement, l’histoire de Jeanne n’y a guère évolué : de 1936 à 1999, au travers de l’histoire de Jeanne, c’est en fait une réflexion sur les rapports entre le pouvoir et ses serviteurs qui se met en place : le roi pouvait-il, voire devait-il, sacrifier Jeanne d’Arc ? L’exercice finit par rencontrer ses limites, avec des histoires obligatoirement de plus en plus somptueuses, avec toujours plus de figurants et de moyens.

 

Vers 1999 également, les spectateurs qui n’ont pas vu les films précédents ont tendance à se perdre dans les allusions, les références, les symboles. Après 2000, de nouveaux récits furent explorés, pas toujours de façons probantes : une nouvelle tradition du film johanniques reste à écrire.