Né en 1390 à Castera-Vignoles (Haute-Garonne), il se rallie au Dauphin dès le commencement des guerres, en 1418 et se joignant à Poton de Xaintrailles. Lorsque le 22 avril 1429. Jeanne quitte Blois pour Orléans, La Hire, âgé de trente-neuf ans, la suit. Il est alors capitaine du Roi, mais vient d'être vaincu à la journée dite des "Harengs" (12 février 1429).
Une amitié indéfectible naquit alors entre eux ; Jeanne en fit un de ses tous premiers capitaines, lui confiant même le commandement de l'avant-garde à Patay.
Lorsque Jeanne fut prise à Compiègne par les Bourguignon le 23 mai 1430, puis vendue aux anglais qui l'amenèrent à Rouen, La
Hire n'hésita pas à tenter le coup de force pour emporter la ville. C'est en essayant de quérir des secours qu'il fut trahi par les bourguignons et pris.
Après la mort de Jeanne, il continua la lutte pour son roi : vainqueur à Gerbevoy en 1435, entrée dans Paris avec Charles VII la même année, campagne de Normandie avec Dunois en 1438.
Capitaine-général de la Normandie, seigneur de Montmorillon et châtelain de Longueville. Mourut à Montauban le 11
janvier 1442, lors de la campagne de Guyenne. Les anglais l'avaient surnommé "la Hire-Dieu" (ira-Dei : la colère de Dieu), alors que les français
donnèrent son nom à une figure du jeu de carte…
Ses armes figurent à la droite de celles de Jeanne sur le monument ; elle dit en effet de lui : "Il a été à la peine ; il est juste qu'il soit à l'honneur."
Jean Poton, seigneur de Xaintrailles, gentilhomme de Gascogne, maître de l’Écurie du roi, bailli de Berry et sénéchal du Limousin, prit part à la Guerre de Cent Ans et en particulier à la bataille de Verneuil (1424).
Il se fait remarquer par son courage, son audace, son ardeur contre les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans. Fait prisonnier à Cravant, il est échangé contre John Talbot.
S'attachant à Jeanne d’Arc dès son apparition, il participe et la seconde au siège d'Orléans où il est blessé, à Patay, et force les Anglais à lever le siège de Compiègne. Avec Étienne de Vignolles dit La Hire (souvent orthographié Lahire), il gagne la bataille de Gerberoy où il fait prisonnier le comte d'Arundel. Il prend une part active à la conquête de la Normandie et de la Guyenne.
En récompense de tous ses loyaux services, le roi Charles VII le nomme maréchal de France en 1454 et lui donne la ville de Saint-Macaire.
À la signature du traité d'Arras, de nombreux mercenaires se constituèrent en bandes, parfois de milliers d'individus, guerroyant et pillant pour leur propre compte : les Écorcheurs. Poton de Xaintrailles, comme son compagnon Étienne de Vignolles (La Hire) et d'autres capitaines de Jeanne d'Arc saccagea et pilla les Pays-Bas, puis la Lorraine en 1444.
Le 26 mai 1445 les compagnies d’ordonnance furent les premières troupes permanentes à assurer un engagement de longue durée aux anciens mercenaires.
Poton de Xaintrailles participe à de nombreuses joutes dont les plus fastueuses -dénommées pas d'armes- et augmente encore sa renommée, comme à Nancy en 1445 où il joute en présence de Charles VII, roi de France et de la reine. À Châlons-sur-Marne (1445), Chinon (1446) ou Saumur (1446), il montre qu'il excelle, lance en main.
Jean n'a que six ans lorsque son père est tué à la bataille d'Azincourt. À 14 ans, en 1423, il est choisi comme parrain du dauphin, le futur Louis XI. L'année suivante, il est fait prisonnier lors de la bataille de Verneuil et ne retrouve la liberté qu'en 1427, contre une rançon de vingt mille saluts d'or. La conquête anglaise de la Normandie lui ayant fait perdre ses terres, il se retrouve financièrement aux abois, ce qui explique ses multiples retournements par la suite.
En 1429, il rejoint l'armée de Jeanne d'Arc qu'il rencontre à Chinon. Il devient un des amis proches de la Pucelle qui le surnomme le « gentil duc ». Il l'accompagne dans ses campagnes, et notamment au siège d'Orléans. Par la suite Alençon est nommé lieutenant-général du roi et combat sur la Loire aux côtés de Jeanne. Le , il remporte la victoire de Jargeau et prend la ville, où s'était réfugié le comte de Suffolk. Il contribue aussi au succès de Patay. Il participe en juillet à la marche sur Reims, puis le 17 juillet, arme Charles VII chevalier avant d'assister à son sacre.
Après ses succès, Alençon tente de convaincre le gouvernement de Charles VII de marcher sur Paris, avec l'arrière-pensée que, la capitale prise, on pourrait ensuite libérer ses terres normandes. Il prépare avec Jeanne l'assaut de la capitale mais, le roi hésitant, il le fait ramener à Saint-Denis et ordonne une attaque le 8 septembre, par la porte Saint-Honoré. C'est un échec cuisant: Jeanne est blessée tandis que l'armée royale doit se replier sur la Loire.
Opposé à la trêve de Compiègne signée avec les Bourguignons, Alençon tente à l'hiver 1429-1430 de monter une expédition en Normandie, sans succès, et comme Jeanne doit ronger son frein devant les atermoiements du gouvernement du favori La Trémoille. Ulcéré, il comprend qu'il n'a rien à attendre de La Trémoille et quitte la cour, cédant son poste de lieutenant-général au comte de Vendôme. Les mois suivants, il est occupé par uneguerre privée contre le duché de Bretagne.
En 1435, le duc d'Alençon est fort marri par le traité d'Arras signé entre Charles VII et le duc de Bourgogne, car elle lui fait perdre ses chances de récupérer un jour son duché. Il estime de plus insuffisante la pension de 12 000 livres que lui accorde le roi.
Ambitieux et mécontent du gouvernement royal, Alençon est avec le duc de Bourbon l'instigateur de la Praguerie en 1440. Déjà trois ans auparavant il avait participé à une tentative de coup de force contre le roi. Cette fois il parvient à obtenir la complicité de son filleul le dauphin Louis contre son père Charles VII. Avec Bourbon, il réclame le renvoi du gouvernement du favori Charles du Maine, et le placement du roi sous la tutelle du dauphin. Il est bien entendu que ce dernier ne doit lui-même n'être qu'un jouet entre les mains des deux ducs, qui se partageraient le pouvoir.
Il voit saisir sur lui pour trahison, en 1431, avec tous ses autres domaines, la baronnie de Château-Gontier. Il en jouissait quand même sous certaines réserves : le 24 janvier 1436 (n. s.) il y signe un acte.
Toutefois, il doit rapidement faire face à l'armée royale qui met le siège devant Niort, où s'étaient fixés les princes. Alençon négocie une trêve et tente d'appeler les Anglais à la rescousse mais échoue, ce qui le contraint à fuir en Auvergne. La cause étant perdue, il signe une paix séparée avec le roi et se soumet.
Pardonné, le duc d'Alençon rentre en grâce mais désormais ne songe plus qu'à ses intérêts propres. Dès 1442, il entame des négociations avec l'Angleterre et ne cesse dès lors de mener double jeu, ce qui ne l'empêche pas de participer aux campagnes de Charles VII, comme en Normandie en 1449. Il occupe alors Sées et Alençon et recouvre ses terres. Mais il ne devient pas fidèle pour autant.
En 1455-1456, il conspire avec le duc d'York en lui proposant de lui livrer des places fortes en Normandie, prélude à une nouvelle invasion du royaume. Mais le complot est découvert à cause de la trahison d'un émissaire nommé Pierre Fortin, et Alençon est arrêté en son hôtel de Paris par Dunois le , puis incarcéré à Aigues-Mortes.
Le , il est condamné à mort et son duché est confisqué. Toutefois Charles VII le gracie et permet à la duchesse Marie de conserver le comté du Perche.
Gardé sous les barreaux à Loches, Louis XI le libère au moment de son avènement, en 1461, mais à de lourdes conditions, puisque le duc est obligé de lui céder quelques villes.
Libéré, le duc ne s'assagit pas pour autant: il fait assassiner Fortin, qui l'a perdu en 1456, et n'hésite pas à fabriquer de la fausse monnaie. En 1465, il se rallie aux princes rebelles lors de la Ligue du Bien Public et livre Alençon au duc de Normandie. Son fils René, resté fidèle à Louis XI, redonne la place à ce dernier, ce qui permet à son père de s'en tirer une nouvelle fois sans dommage.
Charles IV du Maine, comte du Maine lui remet, en 1465, la peine encourue pour défaut d'hommage. Il rentre officiellement dans ses biens en 1466.
En 1468, Jean d'Alençon récidive en se ralliant cette fois-ci à François II de Bretagne, alors en conflit avec la couronne. Il subit une nouvelle confiscation de ses domaines au profit de Jean de Bourbon, comte de Vendôme, en 1469.
En 1473, il conspire de nouveau, cette fois avec le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, auquel il propose ni plus ni moins de vendre son duché ainsi que le comté du Perche. Il est de nouveau arrêté en février et emprisonné au château de Rochecorbon près de Tours, puis après quelques tribulations, enfermé au Louvre, afin d'être jugé par le Parlement. Louis XI confisque ses terres et prend en personne possession d'Alençon le tandis que la duchesse est chassée du Perche.
En 1474, le duc est pour la seconde fois condamné à la peine capitale. Mais Louis XI ne fait pas procéder à l'exécution de son parrain et le laisse en prison au Louvre. Le 18 juillet 1474, le parlement de Paris arrête ses procès. Le vieux duc est finalement libéré en 1476 et meurt peu après. Il laisse sa fortune à son fils, en 1476.
Il épousa en premières noces à Blois en 1424 Jeanne (1409 † 1432) fille de Charles, duc d'Orléans et d'Isabelle de France, mais n'eut pas d'enfants de ce mariage.
Veuf, il se remaria au château de L'Isle-Jourdain le avec Marie d'Armagnac (1420 † 1473) fille de Jean IV, comte d'Armagnac, et d'Isabelle d'Évreux-Navarre fille de Charles III, et eut :
Il eut plusieurs enfants bâtards :
Jean d'Orléans, comte de Dunois et Mortain, dit Dunois ou « le bâtard d'Orléans », est un noble et un militaire français né en février 1403 et mort le 24 novembre 1468 au château de Lay, près de Paris.
Fils naturel de Louis Ier d'Orléans, le duc dont l'assassinat déclenche à terme la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, le bâtard d'Orléans s'engage dans les rangs des Armagnacs et prend parti pour le roi Charles VII.
Lors du siège d'Orléans (1428-1429), en l'absence de ses deux demi-frères, le duc Charles d'Orléans et le comte Jean d'Angoulême retenus prisonniers des Anglais, Jean le bâtard devient le chef militaire de la maison d'Orléans, rameau de la dynastie royale des Valois. Il s'illustre ainsi en tant que compagnon d'armes de Jeanne d'Arc.
Jean d'Orléans obtient par la suite les comtés de Dunois et de Longueville, respectivement en 1439 et 1443. Il demeure connu comme l'un des chefs militaires de la guerre de Cent Ans.
En 1389, Mariette d'Enghien, dame de Wiege et de Fagnoles, fille de Jacques d'Enghien, seigneur d'Havré et de Jacqueline de Saint-Aubert, épouse Aubert le Flamenc, seigneur de Canny et de Varenne, conseiller et chambellan de Charles d'Orléans.
Maîtresse de Louis, duc d'Orléans (1372-1407), fils cadet de Charles V et frère tout-puissant de Charles VI, elle lui donne un fils illégitime, prénommé Jean. L'enfant est élevé dans la famille légitime de son père aux côtés de son demi-frère Charles d'Orléans, et notamment, dans les premières années, sous la direction de l'épouse de celui-ci, Valentine Visconti (1366-1408), comtesse de Vertus. Cette pratique est d'usage courant à l'époque dans les familles nobles ou de lignage royal.
Il est souvent désigné sous les vocables « le Bâtard d'Orléans » (au moins jusqu'à l'épopée johannique) puis « Dunois » (raccourci de son titre comtal, à partir de l'obtention de celui-ci).
Dès 1422, Jean le bâtard d'Orléans embrasse la cause de Charles VII, dépossédé de son royaume à la suite du traité de Troyes (1420) et réfugié à Bourges (d'où son surnom de « roi de Bourges »).
Jean se distingue de bonne heure par sa vaillance : à 25 ans, il battit, avec 1 600 hommes, sous les murs de Montargis, 3 000 Anglais commandés par lord Warwick, lord Suffolk et Sir John de la Pole.
Lors du siège d'Orléans (1428-1429), le bâtard d'Orléans assume de facto le rôle de chef militaire de la maison d'Orléans, rameau de la dynastie royale des Valois, puisque le duché d'Orléans est privé de ses dirigeants légitimes. En effet, les deux demi-frères du bâtard, le duc Charles d'Orléans et le comte Jean d'Angoulême, demeurent prisonniers des Anglais. Le commandement des centaines d'hommes d'armes dépêchés par Charles VII afin de protéger la capitale du duché incombe ainsi au futur comte de Dunois. Le bâtard ne paraît pas encore jouer de « rôle proprement politique » en ce temps bien qu'il siège au Conseil royal à partir de l'année 1428.
Jean devient un compagnon d'armes de Jeanne d'Arc dès sa venue devant Orléans assiégée, participant à nombre de ses faits d'armes. Il participe à la levée du siège puis contribue à la victoire de Patay en 1429.
Le bâtard d'Orléans s'illustre encore après la disparition de la Pucelle. En 1432, il réduit la ville de Chartres, et en 1436 il reprend conjointement avec le comte Arthur de Richemont la ville de Paris sur les Anglais. Il reçoit en récompense, le 21 juillet 1439 le titre de grand chambellan de France avec les honneurs de prince légitime. Il domine alors le Conseil du roi, appuyé par la clientèle de Yolande d'Aragon, belle-mère du roi.
Toutefois, Dunois se montre mécontent du peu d'efforts consentis par Charles VII pour obtenir la libération de son demi-frère Charles d'Orléans, prisonnier des Anglais depuis la bataille d'Azincourt. Par conséquent, il entre dans une conspiration tramée par Georges de la Trémoille contre CharlesVII et participa en 1440 à la Praguerie, révolte féodale à laquelle prit également part le Dauphin (futur Louis XI). Il reçoit ensuite le pardon du souverain.
Il participe aux sièges de Gallardon et de Dieppe ainsi qu'à celui d'Harfleur (celui de 1450). En 1444, le roi le nomme son lieutenant général ; à peine revêtu de cette haute dignité, il expulse les Anglais de la Normandie par la victoire de Formigny, et le siège de Caen en 1450; la même année, il conquiert la Guyenne, occupée aussi par les Anglais.
Après la mort de Charles VII, Dunois, mécontent de son successeur, entre dans la Ligue du Bien public en 1465. Lors du siège de Paris, il reçoit au château de Beauté les notables de la capitale dont il exige la reddition. Mais ceux-ci, menacés par les agents de Louis XI, ne cèdent pas. Dunois négocie le traité de Conflans, et, rentré en grâce, préside le conseil de réformation pour le bien public, dit Conseil des Trente-Six. Réconcilié avec Louis XI, il fait de cet organe un fidèle instrument du pouvoir royal.
Dunois meurt le 24 novembre 1468 à Lay et est inhumé près de sa femme à la chapelle Saint-Jean-Baptiste de Notre-Dame de Cléry.
Jean d'Orléans, comte de Dunois et Mortain, dit Dunois ou « le bâtard d'Orléans », est un noble et un militaire français né en février 1403 et mort le 24 novembre 1468 au château de Lay, près de Paris.
Fils naturel de Louis Ier d'Orléans, le duc dont l'assassinat déclenche à terme la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, le bâtard d'Orléans s'engage dans les rangs des Armagnacs et prend parti pour le roi Charles VII.
Lors du siège d'Orléans (1428-1429), en l'absence de ses deux demi-frères, le duc Charles d'Orléans et le comte Jean d'Angoulême retenus prisonniers des Anglais, Jean le bâtard devient le chef militaire de la maison d'Orléans, rameau de la dynastie royale des Valois. Il s'illustre ainsi en tant que compagnon d'armes de Jeanne d'Arc.
Jean d'Orléans obtient par la suite les comtés de Dunois et de Longueville, respectivement en 1439 et 1443. Il demeure connu comme l'un des chefs militaires de la guerre de Cent Ans.
En 1389, Mariette d'Enghien, dame de Wiege et de Fagnoles, fille de Jacques d'Enghien, seigneur d'Havré et de Jacqueline de Saint-Aubert, épouse Aubert le Flamenc, seigneur de Canny et de Varenne, conseiller et chambellan de Charles d'Orléans.
Maîtresse de Louis, duc d'Orléans (1372-1407), fils cadet de Charles V et frère tout-puissant de Charles VI, elle lui donne un fils illégitime, prénommé Jean. L'enfant est élevé dans la famille légitime de son père aux côtés de son demi-frère Charles d'Orléans, et notamment, dans les premières années, sous la direction de l'épouse de celui-ci, Valentine Visconti (1366-1408), comtesse de Vertus. Cette pratique est d'usage courant à l'époque dans les familles nobles ou de lignage royal.
Il est souvent désigné sous les vocables « le Bâtard d'Orléans » (au moins jusqu'à l'épopée johannique) puis « Dunois » (raccourci de son titre comtal, à partir de l'obtention de celui-ci).
Dès 1422, Jean le bâtard d'Orléans embrasse la cause de Charles VII, dépossédé de son royaume à la suite du traité de Troyes (1420) et réfugié à Bourges (d'où son surnom de « roi de Bourges »).
Jean se distingue de bonne heure par sa vaillance : à 25 ans, il battit, avec 1 600 hommes, sous les murs de Montargis, 3 000 Anglais commandés par lord Warwick, lord Suffolk et Sir John de la Pole.
Lors du siège d'Orléans (1428-1429), le bâtard d'Orléans assume de facto le rôle de chef militaire de la maison d'Orléans, rameau de la dynastie royale des Valois, puisque le duché d'Orléans est privé de ses dirigeants légitimes. En effet, les deux demi-frères du bâtard, le duc Charles d'Orléans et le comte Jean d'Angoulême, demeurent prisonniers des Anglais. Le commandement des centaines d'hommes d'armes dépêchés par Charles VII afin de protéger la capitale du duché incombe ainsi au futur comte de Dunois. Le bâtard ne paraît pas encore jouer de « rôle proprement politique » en ce temps bien qu'il siège au Conseil royal à partir de l'année 1428.
Jean devient un compagnon d'armes de Jeanne d'Arc dès sa venue devant Orléans assiégée, participant à nombre de ses faits d'armes. Il participe à la levée du siège puis contribue à la victoire de Patay en 1429.
Le bâtard d'Orléans s'illustre encore après la disparition de la Pucelle. En 1432, il réduit la ville de Chartres, et en 1436 il reprend conjointement avec le comte Arthur de Richemont la ville de Paris sur les Anglais. Il reçoit en récompense, le 21 juillet 1439 le titre de grand chambellan de France avec les honneurs de prince légitime. Il domine alors le Conseil du roi, appuyé par la clientèle de Yolande d'Aragon, belle-mère du roi.
Toutefois, Dunois se montre mécontent du peu d'efforts consentis par Charles VII pour obtenir la libération de son demi-frère Charles d'Orléans, prisonnier des Anglais depuis la bataille d'Azincourt. Par conséquent, il entre dans une conspiration tramée par Georges de la Trémoille contre CharlesVII et participa en 1440 à la Praguerie, révolte féodale à laquelle prit également part le Dauphin (futur Louis XI). Il reçoit ensuite le pardon du souverain.
Il participe aux sièges de Gallardon et de Dieppe ainsi qu'à celui d'Harfleur (celui de 1450). En 1444, le roi le nomme son lieutenant général ; à peine revêtu de cette haute dignité, il expulse les Anglais de la Normandie par la victoire de Formigny, et le siège de Caen en 1450; la même année, il conquiert la Guyenne, occupée aussi par les Anglais.
Après la mort de Charles VII, Dunois, mécontent de son successeur, entre dans la Ligue du Bien public en 1465. Lors du siège de Paris, il reçoit au château de Beauté les notables de la capitale dont il exige la reddition. Mais ceux-ci, menacés par les agents de Louis XI, ne cèdent pas. Dunois négocie le traité de Conflans, et, rentré en grâce, préside le conseil de réformation pour le bien public, dit Conseil des Trente-Six. Réconcilié avec Louis XI, il fait de cet organe un fidèle instrument du pouvoir royal.
Dunois meurt le 24 novembre 1468 à Lay et est inhumé près de sa femme à la chapelle Saint-Jean-Baptiste de Notre-Dame de Cléry.
Arthur III de Bretagne dit le « Connétable de Richemont » ou « le Justicier » (né le 24 août 1393, au château de Suscinio, près de Vannes - mort le 26 décembre 1458 à Nantes), est un seigneur breton fils de Jean IV, duc de Bretagne, et de sa troisième épouse de Jeanne de Navarre.
Blessé et fait prisonnier à la bataille d'Azincourt en 1415, prisonnier en Angleterre Angleterre pendant cinq ans, il fut nommé connétable de France par Charles VII le 7 mars 1425. Il devint duc de Bretagne juste avant sa mort, de 1457 à 1458.
Il reçoit de son père les « honneurs de Richmond », en Angleterre, les rois d'Angleterre refusant que les Bretons portent le titre de comte.
Il est également duc de Touraine, comte de Dreux, d'Étampes, de Montfort et d'Ivry et baron de Parthenay en 1415, mais la donation ne sera effective qu'en 1427.
Jean V menait une politique ménageant les deux partis anglais et français. Lorsqu'il signa en 1420 le traité de Troyes qui dépouillait Charles VII, il autorisa son frère Arthur à combattre sous la bannière française.
Au début du xve siècle, la Bretagne du duc Jean V « le Sage » ménage les influences française et anglaise. Les liens économiques privilégiés de la Bretagne avec l'Angleterre pourraient l'orienter vers une alliance Outre-Manche. Avec la France, la méfiance persiste, conséquence, entre autres, de la tentative manquée d'annexion du duché par le royaume en 1378. Arthur de Richemont se voit néanmoins autorisé par Jean V, son frère, à recruter des troupes en Bretagne afin de servir la cause des Armagnacs contre les Bourguignons, dans la guerre civile qui déchire le royaume de France.
Débarrassé de toute entrave, Richemont se hâte de négocier les termes de son mariage avec Marguerite, duchesse de Guyenne, veuve du dauphin Louis et sœur du duc de Bourgogne Philippe le Bon. Le mariage est célébré à Dijon le 10 octobre 1423.
Le désastre français de Verneuil laisse vacante la charge de connétable de France : une entrevue préliminaire entre Charles VII et Arthur de Bretagne a lieu enoctobre 1424, à Angers. Arthur de Bretagne devient la même année gouverneur du Berry (1424-1426) Richemont accepte l'épée de connétable que lui remet le roi, à Chinon, le 7 mars 1425. L'entente est pourtant de courte durée. L'entourage de Charles VII s'efforce de desservir Richemont auprès du roi. Début 1426, Richemont rejoint Jean V en Bretagne pour y jouer à nouveau les recruteurs avant d'assiéger, sans succès, les Anglais à Saint-James de Beuvron, près d'Avranches. Une seconde défaite des troupes commandées par Richemont aux Bas-Courtils, sur les grèves du Mont-Saint-Michel, rend Jean V plus prudent. Il interdit à son frère d'aventurer à nouveau la noblesse bretonne pour d'aussi petites entreprises.
La prudence de Jean V et l'embellie diplomatique anglo-bourguignonne fragilisent la position de Richemont auprès de Charles VII. Il lui devient difficile de recruter des troupes en Bretagne et il ne peut plus jouer les médiateurs entre Charles VII et la Bourgogne. Privé de sa pension de connétable, Richemont doit se contenter de livrer des batailles de seconde zone près de Parthenay et de Fontenay-le-Comte.
En février 1427, avec Yolande d'Aragon, il arrête et exécute Pierre de Giac, le favori du roi, qui exerçait ses rapines sur le trésor de la couronne et encourageait une guerre coûteuse et désastreuse au conseil du roi.
Les Anglais accomplissent d'inquiétants progrès. Après s'être emparées de Laval et du Mans, les troupes du comte de Salisbury s'avancent vers Orléans. En octobre 1428, ils entreprennent d'assiéger la place. Charles VII refuse, malgré l'urgence de la situation, de rappeler Richemont. La disgrâce du connétable se prolonge. L'envoi de secours à Orléans décide Richemont à passer outre aux directives royales qui visent à l'écarter des affaires.
Après avoir finalement rassemblé des troupes en Bretagne, le connétable entame sa marche. C'est au cours de sa chevauchée qu'il apprend la levée du siège d'Orléans et la prise de Jargeau par l'armée française. L'approche de Richemont sème le trouble dans l'armée française. Après avoir consulté les capitaines, Jeanne d'Arc se résout à accepter sa venue. La jonction s'effectue non loin de Beaugency. Poursuivis et défaits à Patay et à Beaugency, les Anglais perdent nombre de leurs chefs. L'Anglais John Talbot est fait prisonnier. Malgré la victoire, Richemont reçoit l'ordre de s'en retourner et les places fortes ferment leurs portes sur son passage.
Attaché à la cause française, bien que toujours en disgrâce, Richemont s'en va batailler en Normandie, contraignant les Anglais à diviser leurs forces.
En 1432, lors du siège de Pouancé par son frère Jean V, duc de Bretagne, il accepte de combattre aux côtés des Anglais, mais réussit à négocier un traité permettant de mettre fin au siège avant que la ville ne tombe.
Source Wikipedia